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Cambodge

 

Notre Congrégation est présente au Cambodge depuis 2002.

Voyons cette belle page de notre histoire!

 

Le Chapitre général de 1998 encourage fortement le Conseil provincial du Japon d’aller de l’avant dans son projet d’envoyer des sœurs dans un pays moins favorisé d’Asie. Mais en quel pays?... Elles ne le savent pas!

 

De façon providentielle, le Conseil provincial rencontre le Père Michitaka YAMAGUCHI, qui a une expérience de vingt ans avec le Mouvement missionnaire des laïcs japonais et qui connaît très bien les pays d’Asie. Lorsque la Supérieure provinciale lui présente leurs critères en vue d’une éventuelle insertion de religieuses dans un pays défavorisé, il lui suggère immédiatement le Cambodge. Rappelons qu’à partir de 1968, ce pays fut précipité dans la guerre. En 1975, le premier évêque khmer, Mgr Joseph Salas, ordonné depuis 3 jours seulement, ainsi que des prêtres et de nombreux Cambodgiens, chrétiens ou non, furent envoyés dans les camps de travaux forcés ouverts par les « Khmers rouges ». Le génocide de Pol Pot dura plus de trois ans et fit près de deux millions de victimes, soit le quart de la population. 

 

Revenons à notre histoire. En 2001, année du bicentenaire de la naissance de Reine Antier, les déléguées au Chapitre provincial du Japon adoptent la proposition d’ouvrir une mission au Cambodge. C’est le 15 août, jour de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie!

 

Le 5 juin 2002, nos trois premières sœurs arrivent au Cambodge: Sr Sumie YAMASAKI, Sr Sumiko KASHINO et Sr Kuniko SONODA. Elles sont accompagnées de Sr Sayako KUROKI. Le lendemain de leur arrivée à Phnom Penh, elles se rendent à l’église pour offrir au Seigneur une prière de reconnaissance et d’abandon. Comme toutes missionnaires, elles savent qu’elles seront confrontées à une autre langue, une autre culture, d’autres habitudes… Mais elles demeurent confiantes car elles croient profondément que le Christ les accompagne : « Je suis avec vous tous les jours ». (Mt 28,20)

 

Durant les six  premiers  mois, leur tâche consiste à étudier le khmer. Il leur en faut  du courage pour sortir dans cette ville (Phnom Penh) où personne ne parle japonais. Chaque jour, malgré la chaleur torride, elles se rendent en moto à l’école de langue. Au retour, elles font leurs courses puis, en arrivant à leur habitation, elles font la cuisine, la lessive et le ménage… Combien de nuits passent-elles sans sommeil, couvertes de sueur et dérangées par  les grenouilles qui coassent et les insectes qui bourdonnent ?... Leur plus grande difficulté (misère) est vraiment cette chaleur accablante et la lutte contre les nuages de moustiques ou les colonnes de fournis! Peut-être partagent-elles un peu les épreuves qu’ont connues les quatre premières sœurs françaises lorsqu’elles sont arrivées au Japon?... Fréquemment, elles ont à se rendre à la clinique ou à l’hôpital pour des excès de fièvre, des troubles intestinaux, des blessures… 

 

En décembre, elles se dirigent vers Siem Reap pour mettre leur vie au service des plus pauvres. C’est avec joie que le Père HERI, curé de la paroisse, les accueille. Lorsqu’elles apprennent qu’elles sont attendues pour participer aux activités de l’Église, elles jubilent et s’émerveillent! Vraiment, le Seigneur les appelait en ce lieu! Le projet des activités de l’Église présenté par le Père HERI correspond bien au Charisme-mission de notre Congrégation. Elles auront  la tâche d’éduquer les enfants à l’hygiène (prendre une douche) et d’organiser un programme pour la promotion de la santé (distribuer lait et aliments aux enfants). Le Père souligne l’importance de travailler en collaboration : prêtre, laïques et religieuses.   

 

L’arrivée, en avril 2003, de Sœur Louise Lafontaine, religieuse canadienne de l’Assomption qui vécut durant de nombreuses années au Japon, fut pour nos sœurs, une véritable bénédiction du Seigneur! Comme Sr Louise parle couramment l’anglais et le français et qu’elle s’exprime aussi en japonais, elle se fait volontiers l’interprète de nos sœurs et collabore à leurs diverses activités.    

 

Une année passe et nos trois missionnaires font le bilan de leur expérience avec la Supérieure provinciale et le Père HERI. Comme elles ne maîtrisent pas encore le khmer et que leur connaissance de l’anglais est insuffisante, elles ont constamment besoin d’interprètes. Vu ce sérieux handicap, elles se demandent si leur présence est valable et si elles font bien de demeurer dans ce pays. La réponse du Père HERI surgit, spontanée et directe : « Les Cambodgiens n’ont pas besoin de langue humaine, ils ont besoin d’amour et vous leur apportez la Parole de Dieu, vous rayonnez l’Amour de Dieu. Alors, votre présence ici est très importante » !  

 

On peut s’imaginer qu’en entendant ces paroles encourageantes, nos vaillantes missionnaires se sont rappelé ces mots de Reine Antier : « Vous les toutes petites, associées de si près à la grande œuvre de l’évangélisation, vous êtes bienheureuses »! (Découvrir Reine Antier, p. 14)

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