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« Vous les toutes petites, associées de près à la grande oeuvre de l'évangélisation, vous êtes bienheureuses ».

 

Lorsqu'en mai 1877, un premier groupe de sœurs quitte Chauffailles pour le lointain Japon, un ardent désir de toute la Congrégation trouve sa réalisation. En effet, depuis la fondation, les cœurs vibrent et attendent impatiemment de pouvoir rejoindre celui qui, vicaire à Chauffailles, avait participé à la formation des novices 1858-1859.

 

De fait, Bernard Petitjean, prêtre des Missions Étrangères de Paris, est entré au Japon en 1863.

 

Et le 17 mars 1865, il a la joie de rencontrer des descendants des premiers chrétiens baptisés par saint François-Xavier au XVIe siècle.

 

Pendant près de trois siècles de persécutions violentes et de fermeture du pays à tout étranger, ils s'étaient transmis fidèlement l'essentiel de la foi chrétienne sans sacrement autre quele baptême et en l'absence de tout prêtre.

 

Ils s'étaient aussi transmis la certitude qu'un jour des missionnaires catholiques les rejoindraient à nouveau, reconnaissables à trois signes :

 

  • la dévotion à Marie

  • le « chef » de Rome

  • le célibat des prêtres

 

Après une dernière période de persécutions, les chrétiens peuvent librement vivre leur foi à partir de 1873.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En France, au début du XXe siècle, la pratique politique de la IIIe République se durcit vis-à-vis de l'Église et interdit, entre autres, l'enseignement aux Congrégations religieuses. Ainsi entre juillet et octobre 1902, cent deux écoles où oeuvrent des Sœurs de l'Enfant-Jésus sont fermées par décret ministériel et les communautés expulsées. Chaque sœur choisit alors personnellement sa voie :

 

  • Poursuivre la présence dans le monde scolaire et pour cela renoncer à tout signe de consécration religieuse et à tout lien visible avec la Congrégation;

 

  • Ou bien quitter l'enseignement et inventer d'autres manières de vivre l'éducation chrétienne, en paroisse et hors frontières.

 

Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit d'un choix missionnaire qui lance les quatre cents sœurs concernées sur de nouveaux chemins d'évangélisation...

 

1904-1938  Trois communautés enseignent en Toscane, en Italie.

 

1912           Un groupe venu du Japon rejoindra celui venant de France pour s'implanter sur la Côte-Nord au                    Québec. Un noviciat est ouvert à Rivière-du-Loup en 1917. Dix ans plus tard, des sœurs                                canadiennes sont aussi  présentes au Japon.

 

1955           Ouverture d'une communauté dans l'île d'Amami-Oshima, puis d'autres là « où personne ne                          veut aller... »

 

1965-1988  De nouveau la Congrégation œuvre en Italie, à Grottaferrata (Rome).

 

1969            Des sœurs du Canada s'impliquent en République dominicaine et accueillent des jeunes au                           noviciat à partir de 1978.

 

1980            Du Canada, du Japon et de France, un premier groupe de Sœurs de l'Enfant-Jésus arrive                               au Tchad...

 

 

 

À Chauffailles, la nouvelle est accueillie avec joie : enfin la Congrégation va  « porter l'amour de Jésus jusqu'aux extrémités de la terre. »

 

Au fil des années, une cinquantaine de sœurs quitteront la France pour le Japon. Un noviciat est ouvert en 1885.

 

Aujourd'hui, les sœurs japonaises quittent à leur tour leur pays pour participer à l'évangélisation d'autres pays.

Attentives aux besoins de l'Église et du monde, nous nous voulons jour après jour, disponibles pour de nouveaux horizons…   

 

Conscientes de notre faiblesse, mais animées par l'humble audace de Reine Antier, nous voulons avec elle que toute notre vie soit employée à faire connaître et aimer Celui qui nous a tant aimées.

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