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République dominicaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1967, la Province du Canada célèbre dans l’action de grâce le 50e anniversaire de son implantation à Rivière-du-Loup. La Province est florissante. Elle compte près de 250 sœurs et plusieurs novices et postulantes.

 

En décembre, une demande pressante de Monseigneur Juan Félix Pepén, évêque d’Higuëy, en République Dominicaine, vient intensifier l’esprit  missionnaire des sœurs.  Monseigneur Pepén écrit à Mère Rose de Lima, Supérieure provinciale : 

 

« Nous avons un urgent besoin de religieuses pour prendre en main

l’enseignement et l’éducation dans nos paroisses les plus déshéri-

tées …. Je vous en supplie, ma Révérende Mère, si vous pouviez

disposer de deux ou trois religieuses, vous rendriez un service

indispensable à l’Amérique Latine. » 

 

Ce vibrant appel, faisant écho à celui lancé récemment par la CRC aux Supérieures majeures, ne reste pas sans réponse. Mère Rose le partage aux membres de son Conseil et  aux sœurs. S’enclenchent alors des réflexions et des démarches en vue de concrétiser ce projet qui correspond si bien à notre charisme.  En mars 1968,  voyage en R.D. de Mère Rose et de Sœur  Marie de la Trinité (Madeleine Gendron) ; rencontre avec Mgr Pepén; visite de différentes localités. Malheureusement, à peine de retour au Québec, Mère Rose tombe malade. Elle qui désirait tant cette œuvre décède le 4  mai… C’est du haut du ciel qu’elle continuera d’appuyer ce projet.

 

Le 15 janvier 1969, arrive le moment de la réalisation : Sœur Noëlla Frève et Sœur Solange Paradis partent pour aller fonder en République Dominicaine. Mais en quel endroit?... Pour réaliser quelle œuvre?... Où loger?... Pour aller de l’avant  dans l’abandon et la confiance, peut-être se répètent-elles ce verset du livre de Josué : « Sois sans crainte car Yahvé ton Dieu est avec toi partout où tu iras. » Josué 1, 9

 

Les  recherches commencent, entremêlées de joies et de peines. Elles visitent différents endroits  et perçoivent de grands besoins. Pendant qu’elles avancent ainsi dans l’inconnu, elles se sentent bien entourées. Elles apprécient hautement  la cordialité, le désintéressement et les délicatesses des oblates, Suzanne et Michelle. Et que dire du témoignage de vie des Filles de la Charité où elles logent, à la Capitale. « C’est indicible ce que nous avons reçu d’elles. Nous avons vécu là des jours de ferveur, soulevées que nous étions par l’exemple de leur vie donnée sans réserve, dans la joie, le travail et l’observance religieuse ». 

 

Au cours de ces nombreuses démarches, le Seigneur leur manifeste sa volonté par l’intermédiaire de personnes et d’événements. Alors que l’évêque de Santo Domingo veut les garder dans son diocèse, un conseil venant du Père Émilien Tardif, m.s.c. les fait réfléchir : Santo Domingo, leur dit-il, compte déjà beaucoup de religieuses. Ses besoins sont moins pressants que ceux d’Higuëy. Il faut considérer le rayonnement chez les pauvres.» Ces paroles résonnent en elles comme celles de Reine Antier : «  N’ayez pas de préférence, sinon pour les moins doués et les plus pauvres. »

 

Le 4 août, jour de la fête du saint Curé d’Ars, dans la petite église d’Higuëy, la lecture d’un passage du Document des évêques d’Amérique latine les bouleverse profondément. Ce texte souligne que « l’Église doit donner le témoignage en allant d’abord vers les pauvres, les déshérités, les analphabètes… » Et elles qui s’orientaient vers un hôpital à air climatisé.

 

Le lendemain, elles entendent  Mgr Pepén leur dire : « Vous n’irez pas à l’hôpital de la Romana, vous débuterez à Miches, par un dispensaire, la catéchèse et les autres besoins du milieu. Êtes-vous prêtes à cela ? » Elles répondent par un vibrant « Deo Gratias »!  Ainsi la Providence mettait fin à leurs recherches en leur montrant clairement la voie où elles devaient marcher.  

 

A la fin du mois d’août, elles arrivent enfin à Miches! Elles sont accueillies par le bon Père Daniel. Les gens, heureux de leur présence, vont les saluer, leur exprimer leur joie.La petite maison où elles habiteront est située à deux minutes de l’océan Atlantique. Le soir, elles peuvent s’endormir au bruit des vagues! La fondation commence! Et l’œuvre existe toujours! En cette année 2009, nous fêtons le 40e anniversaire de notre présence dans ce pays! 

 

En terminant, adressons en silence une prière à nos sœurs qui ont œuvré dans cette mission et qui partagent maintenant la joie du Père. 

 

  • A Sœur Noëlla Frève, fondatrice, décédée le 31 mai 2000.

 

  • A Sœur Laurette Lavoie, ex-maîtresse des novices, si attendue dans  la mission. Elle fait partie du 2e groupe de sœurs qui s’envole le 4 janvier 1970. Malheureusement, la maladie l’oblige à revenir au Québec dès la fin février. Elle décède  le 1e août de la même année.

 

  • A Sœur Aline Ouellet, qui au printemps 1977, termine avec succès  son baccalauréat en théologie. Dès septembre, elle s’envole,  heureuse d’aller œuvrer dans ce pays. Elle fait d’abord des stages à Miches et à Santiago dans le but de découvrir où elle pourra le mieux réaliser sa mission. Mais voilà que des problèmes de santé se manifestent, ce qui la poussent à revenir elle aussi, au pays natal, en mars 1978. Le 21 septembre, à l’aube de ses 31 ans, Aline entre dans la Maison du Père. 

 

  • A Sœur Louiselle Bélanger, infirmière.  Arrivée en République Dominicaine en 1977, elle travaille au dispensaire de Hato Mayor. Sa joie de vivre est communicative et appréciée de tous. En juin 1980, elle participe à Porto Rico à une session sur la contemplation et en revient comblée. En octobre, sa santé est si fortement ébranlée qu’elle  rentre au Québec pour y être hospitalisée immédiatement. Elle nous quitte le 16 novembre de la même année.

 

  • Prions aussi le bon Père Daniel, Monseigneur Pepén et le Père Emilien Tardif d’intercéder pour nous et pour cette œuvre.

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